jeudi 11 février 2016

Voici la maison où j'ai grandi...


Voici la majestueuse épinette bleue mature, Epicéa du Colorado :



Et voilà,une autre journée palpitante dans l'univers si petit de l'homosapuir :



Voici la maison où j'ai grandi. Il y avait deux épinettes bleues nobles et magnifiques qui faisaient la fierté de mes parents. Ce n'était pas aussi laid que sur cette photo, mes parents avaient le souci de nous faire grandir dans le bon goût et le respect de la nature. Ces épinettes étaient tellement belles avant ça, que le ville de Montréal avait offert à mes parents de les acheter, de les déplanter pour les replanter dans le jardin olympique des jeux de 1976. Ils avaient offert 10,000$ à mes parents, pièce ou pour les deux, je ne m'en souviens plus, mais c'était beaucoup d'argent à cette époque. À voir ce qui en est resté, ils auraient probablement dû accepter.

Les temps ont changé. Ceux qui ont perpétré cet acte d'ébranchage sordide, les nouveaux propriétaires de notre ancienne maison sont venus de très loin, d'ailleurs, en même temps que des hordes de migrants nous apportant le "non" des référendums faisant le plaisir de certains et le malheur pour les autres. Certaines vilaines langues vous diraient qu'ils nous ont également aidé pour les réélections de sophistes ou de voleurs, le chaos, le multiculturalisme, la corruption, le world-beat, le sushi à la sauce halawa, etc... Pas que ça n'existait pas avant, mais c'était notre propre linge sale. On pouvait y faire face, lutter, puis se comprendre.

Aujourd'hui, je regarde ces épinettes amputées sans aucune gène de leurs membres, sans soucis de ce que va ressentir quiconque les voyant ainsi diminuer. 
C'est une horreur ! 
Faut être malade, fou à lier ! ...
Ont-ils eu un permis?
Faudrait envoyer ça à la mairie en invoquant que ça massacre le paysage, que c'est un outrage à la nature et que ça offense le bon goût en plus de manquer de respect envers mes défunts parents...
Pauvres voisins d'en face.
Pauvres de nous, qu'est-ce qui attend nos enfants?

Pourtant, j’écris sur un ordi chinois fabriqué avec des composantes taiwanaises, ceci un buvant un excellent  café brésilien dans une magnifique tasse faite en Italie. Ce soir, nous allons mangé dans un restaurant indien, puis mes copains viendront joués de la musique chez moi, le batteur est égyptien, le bassiste est africain et le flûtiste est amérindien. J'habite maintenant à Babel et ma vie est riche et douce, Je ne comprends pas pourquoi les gens ont tant de misère à être heureux. Vous n'avez qu'à examiner un peu une photo d'une galaxie, fixer un de ces petits points, puis dites-vous que par rapport à ceci, vous n'êtes rien, même pas un infime grain de poussière, alors qu'est-ce que quelques branches d'épinette? Pourtant, ce qui m'entoure me touche tant et me paraît si important. Tous mes proches et amis sont si immenses pour moi. Peut-être est-ce la raison qui fait que tous ces étrangers me semble si éloignés...

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